Zheng Bo est un artiste chinois qui développe une pratique artistique socialement engagée depuis 2003. Il a travaillé dans des communautés variées. Ses projets participatifs ont été exposés dans de nombreuses institutions publiques en Chine et à l?étranger. Depuis 2013, il travaille sur les mauvaises herbes comme manière de penser l?écologie et la politique en Chine. Il est diplômé d’un doctorat en études visuelles et culturelles de l?Université de Rochester, a enseigné à la Chine Academy of Art de 2010 à 2013, et enseigne actuellement à la School of Creative Media, à la City University de Hong Kong.

L’artiste fait partie de la vingtaine d’artistes reçus en résidence à Villa Vassilieff : dans la cadre de la résidence Pernord Ricard Fellowship qui permet de proposer ces résidences aux artistes en échange de leur participation à des workshops avec des élèves ou étudiants, ce qui permet des échanges et des co-créations. C’est dans ce cadre que Zheng Bo, après avoir passé deux mois à Paris cet été, est revenu faire un séminaire avec des étudiants de Paris 8 sur la relation physique avec une plante- savoir ce dont elle a besoin pour être bien, ce qui l’humanise, puis l’atelier à l’Ecole Du Breuil.

Sa rencontre avec les étudiants de l’Ecole du Breuil a permis de réfléchir sur l’état d’esprit des 2 000 étudiants chinois venus dans les années 20, de se demander comment ils ont pu s’acclimater, s?ils ont  cherché un équivalent à la nourriture à laquelle ils étaient habitués.
Bo apprécie tout particulièrement l’École, qu?il avait visité aux Portes Ouvertes 2016, ses jardins, sa bibliothèque, et aussi tous les professionnels amoureux de leur métier qu?il a pu y rencontrer. – Sa découverte de l?École a été très importante pour lui et sa recherche.
L’atelier lui a donné de nouvelles raisons de s?y sentir bien. La relation avec les étudiants l’a étonné favorablement :

« Je me souviens surtout de la surprise des étudiants lorsque j’ai parlé des plantes prolétaires et bourgeoises. J’ai admiré leur sérieux et leur honnêteté. Ils sont tous très ouverts aux nouvelles idées. C’est une chance d’avoir un jardin à côté pour aller voir. Ils sont sortis Trois fois au cours de l’atelier pour aller voir les plantes, les légumes, et avoir ce côté de plaisir vis à vis des plantes. J’ai aussi beaucoup apprécié la présence de Grégory Ouint [Directeur des Études] qui a partagé son expérience locale et qui m’a été très utile. Je dois dire que je ne m’attendais pas à ça. »

Les étudiants ont travaillé par groupe de deux autour d’une phrase du manifeste du communisme pour en faire une maquette. Pour la plupart d’entre eux, c?était la première fois qu?ils mêlaient politique et jardin et leur engagement était visible tout au long de l’atelier. Bo leur avait demandé rechercher la relation profonde avec la plante, mais aussi d’essayer de comprendre si elle était plutôt bourgeois ou plutôt prolétaire, un exercice qui ne leur était pas familier. Tous ont insisté sur la liberté qui leur avait été donnée mais aussi sur la dimension artistique et inventive de ces journées

Sandra Cignetti, professeure technique des BTS2 qui ont participé à cet atelier, dit qu’un tel exercice leur a permis d’avoir une réflexion globale autour d’un projet. Leur BTS est scolaire, les matières sont morcelées selon des thèmes précis. Le projet est le moment pendant lequel les thèmes se rejoignent. C’est de la pluridisciplinarité. Cet atelier leur a permis d’avoir des ouvertures d?horizons, des aperçus de ce que c’est qu’un workshop, de ce qu?ils pourront faire une fois qu?ils auront intégré des écoles supérieures de paysage. Les étudiants ont pu travailler autour d’une idée conceptuelle qu?ils ont réussi à faire vivre en mettant à profit leurs apprentissages antérieurs.
Leur travail a été communiqué sur le site de l’artiste ainsi que sur le site de l?école. L’artiste les a invités chaleureusement à le visiter chez lui en Chine s?ils le souhaitent.

Cet atelier leur a également permis d’utiliser ou d’acquérir une capacité d’analyse, un regard critique, une réflexion autour d’un projet. Ils ont puisé dans leurs ressources personnelles et culturelles pour faire émerger des idées conceptuelles, capacité de synthèse des idées, capacité de communiquer des idées.

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