Le matin, nous sommes allés à la prairie calcaire de l’arboretum de Paris. L’ herbe était haute et pleine de graminées. Nous nous sommes munis de nos faux. Nous avons expérimenté un autre type de fauchage : le fauchage dit tardif, plus raisonné. Stefan Pop avait une faux roumaine. Elle était faite dans un bois superbe. Il l’aiguisait en battant le bout de la lame sur une petite enclume. Nous avons très vite fini par accumuler des tas de foin. Nous avons décidé de les rassembler pour en faire une grande et belle meule. Nous avions l’impression d’être à la Saint-Jean, prêts à embraser ce grand tas de foin.
En milieu de matinée, nous sommes allés à la ferme de Paris pour admirer un cheval de trait qui faisait des allers-retours sur une plate-bande de terre. Du colza sera bientôt semé. Nous avons regardé cet humble cheval, que le cavalier appelait la « Baronne ». Nous nous sommes éloignés pour nous munir à nouveau de nos faux. Nous avons repris la fauche, avec un geste cette fois-ci plus assuré. C’est un outil intéressant parce qu’il est beaucoup moins bruyant qu’une débroussailleuse. En ces temps où l’écologie devient un enjeu majeur, cet outil ne présente que des avantages, sinon pour le corps qui est vite éprouvé.
Guillaume Poudevigne, apprenti en BP1.