Dans le cadre de leur formation, les apprentis de la Licence Professionnelle Ecopaysage Végétal Urbain ont bénéficié d’une visite du Parc du Domaine Départemental de Sceaux, en présence de Vanessa De Abreu Adjointe du Responsable Technique de ce parc, ancienne étudiante de la licence ECOPUR en reconversion professionnelle exemplaire.
Le parc de Sceaux est reconnu comme « Jardin Remarquable » (2004), il est classé Espace Naturel Sensible et Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique, Faunistique et Floristique. Il dispose également du label « Espace Végétal Ecologique ». Sa gestion s’inscrit de fait dans une démarche de Développement Durable.
L’objectif de cette visite était de comprendre les principes de la gestion différenciée de ce parc et les difficultés de sa mise en œuvre.
En effet, ce parc, créé par André Le Nôtre, est un site chargé d’histoire et il est indispensable de respecter les codes de l’art du jardin classique (parterres de broderies de buis, tapis de gazon, topiaires, haies taillées, alignements d’arbres taillés en rideaux (Platanus x acerifolia, Tilia platyphyllos), mails d’Aesculus hippocastanum ..).
Cependant, ce parc est aussi un vaste réservoir de biodiversité végétale et animale. Dès que nous nous éloignons du château, nos pas nous entrainent vers des milieux plus naturels ou semi-naturels : boisements de type taillis, futaies, taillis sous futaie et composés d’espèces indigènes, vergers (les fameux cerisiers Prunus serrulata ‘Kanzan’, prairies fleuries fauchées, prairies éco-pâturées, haies champêtres, pelouses… Nous avons découvert une grande diversité d’ambiances à la fois champêtres et jardinées.
Certaines zones sont protégées et inaccessibles au public, et l’écologue qui travaille avec Vanessa y fait des suivis de populations tant végétales qu’animales.
Enfin c’est aussi un parc urbain de 180 ha dont 15 ha de parc sportif, ouvert au public et très fréquenté, avec toutes les nuisances que cela peut entrainer.
Durant 4 heures, nous avons parcouru ce parc et les étudiants ont pu saisir l’importance d’avoir un plan de gestion différenciée pour adapter les pratiques d’entretien de chaque milieu selon son usage et ses caractéristiques écologiques – sachant que l’entretien est réalisé par une entreprise d’espaces verts prestataire, l’importance de travailler avec des écologues spécialisés pour mettre à jour les inventaires d’espèces végétales mais aussi animales (oiseaux, insectes, amphibiens, mammifères) et pour mettre en place des systèmes de protection des espèces en danger (hérissons qui se noient dans les bassins, batraciens qui s’y reproduisent, …).
Un bel exemple des différentes contraintes et enjeux à prendre en compte lors de la gestion différenciée d’un parc historique, mais aussi d’un métier potentiel après la licence pro ECOPUR !
Sophie Meyronne